Prix public : 14,00 €
La levée de la chape de silence entourant la maltraitance envers les enfants a provoqué une inflation des signalements à l'autorité judiciaire, débordant les capacités de traitements des tribunaux des mineurs et des services éducatifs. Les professionnels se sont d'abord inquiétés de savoir comment reconnaître les signes de mauvais traitements – les « clignotants » – ou encore comment signaler. Maintenant, la plupart des intervenants ont acquis une expérience qui leur permet d'élaborer leur pratique. Actuellement leurs questions ne concernent pas tant la pertinence du signalement que ses suites et ses conséquences. Signaler certes, mais après ? dans quel but ? pour quels résultats ? Les réponses viennent lentement, les signaleurs ont souvent le sentiment de ne pas être suivis, tandis que les magistrats se plaignent d'être saisis à tort et à travers. Devant des résultats souvent inadéquats, les professionnels s'interrogent sur ce qu'il conviendrait de faire pour ne pas rajouter de la maltraitance « institutionnelle » et de la souffrance. Cet ouvrage s'intéresse plus particulièrement à ce temps, plus ou moins long, qui suit l'envoi du signalement à l'autorité judiciaire et va jusqu'à la mise en place d'une prise en charge bien établie. Sans être exhaustif, il présente des contributions exemplaires de la difficulté à traiter ces situations complexes. Jean-Louis Le Run est pédopsychiatre, chef de service d'un intersecteur à Paris, rédacteur en chef de la revue enfances & PSY . Antoine Leblanc est pédiatre, Françoise Sarny est assistante sociale, ils sont tous les deux membres du comité de rédaction de la revue enfances & PSY. Cet ouvrage présente une version actualisée du numéro 23 de la revue enfances & PSY. Mise en vente le 2 mars 2006