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Nous sommes en guerre ! Voilà au moins deux ans que ce mot et sa violence se sont imposé à nous. En mars 2020, le monde a réalisé qu’il faisait face à une nouvelle menace planétaire, un virus capable de provoquer une maladie, la Covid-19, potentiellement mortelle pour nombre d’entre nous. Le langage guerrier a été utilisé pour faire face à cette nouvelle maladie et les soignants étaient les nouveaux héros envoyés au front de cette drôle de guerre. Le 24 février 2022, c’est la guerre, la « vraie », qui a débuté en Ukraine. Par ailleurs les attaques contre le soin psychique demeurent toujours aussi vives et l’Arrêté du 10 mars 2021 comme le tout récent dispositif MonPsy s’inscrivent dans des logiques court-termistes qui cassent encore plus le métier de psychologue clinicien. C’est dans un tel contexte que les articles de Houria Abdelouahed, Roland Gori et Benjamin Jacobi mettent l’accent sur la fameuse question « Pourquoi la guerre ? », posée lors d’un échange épistolaire entre Albert Einstein et Sigmund Freud en 1932. Ces trois auteurs remettent sur le métier cette question tant s’impose cette pulsion d’autodestruction qui anime les hommes et qui ne cesse de créer de la surprise à la hauteur de son déni. Il nous faut donc plus que jamais en ces temps de guerre faire valoir le travail clinique référé à la psychanalyse tel qu’il se présente dans l’ensemble des textes de ce numéro. La clinique ne peut entrer dans les logiques du néolibéralisme faisant valoir la rentabilité et l’efficacité, ces langages de machine si peu compatibles avec l’humain.