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<p data-mce-fragment="1"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-language: FR;" data-mce-fragment="1">Le « Je préférerais pas » du Bartleby</span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-language: FR;" data-mce-fragment="1">de Melville n’est-il pas en train de se généraliser dans notre société ? Ne nous sommes-nous pas progressivement autorisés à refuser la limite, à rejeter la contrainte, toutes deux étant aujourd’hui « ressenties » comme des atteintes au développement de notre individualité ?</span></p><p data-mce-fragment="1"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-language: FR;" data-mce-fragment="1">Jean-Pierre Lebrun lance une alerte : il existe un lien étroit entre la construction psychique individuelle et la dimension sociétale aujourd’hui largement tributaire de l’idéologie néolibérale. Notre société en mutation n’a pas pris la mesure de la nécessité de mettre fin au fantasme de toute-puissance de l’enfant pour qu’il devienne un citoyen responsable et non pas uniquement un consommateur avide, pris toujours davantage dans des addictions. </span></p><p data-mce-fragment="1"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-language: FR;" data-mce-fragment="1">Le vivre ensemble dans nos démocraties s’en trouve ainsi mis en grande difficulté. Les impasses actuelles de la vie collective sont interrogées et illustrées par cette légitimité donnée à l’enfant comme à l’adulte d’énoncer un « Je préfèrerais pas » qui permet de se soustraire à toute contrainte ou obligation, sans même avoir à la contester.<span style="mso-spacerun: yes;" data-mce-fragment="1"> </span></span></p>