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L'auteur met en évidence que certains de ces savoirs sont aujourd'hui délaissés ou disqualifiés au profit de procédures qui placent les professionnels plus en situation d'exécutants et moins en position d'être des acteurs « pensants » de leur action. Les savoirs solides qui constituaient des piliers pour penser et agir les situations de crises ont disparu et laissent les professionnels très démunis pour contenir et soigner les personnes handicapées mentales. Il interroge le devenir d'un « savoir sur soi », nécessaire étayage d'un « idéal du moi » professionnel fragilisé par les effets des pathologies psychiques de nombre d'usagers. Comment la conscience professionnelle, terme aujourd'hui un peu galvaudé, est mise à mal par des directives et autres injonctions d'une « novlangue » qui leur dicte, souvent en contradiction avec la clinique des états psychopathologiques, des conduites supposées enfin « parfaites » pour les personnes handicapées mentales. La relation dans le travail de soins et d'accompagnement est aujourd'hui mise à l'écart au profit de la « prestation » alors qu'elle constituait le socle de leur éthique. Il en ressort un profond sentiment d'humiliation vécus par nombre de ces professionnels qui ne se sentent plus reconnus et à leur place dans le secteur médico-social