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Comme le dit son nom, la présentation de malade ne se situe pas dans l’ordre de la représentation : quelque chose s’y présente en effet, qui met au premier plan la littéralité matérielle de ce qui se dit et qui, de ce fait, peut permettre d’identifier la manière dont, de façon singulière, un être parlant est affecté par le langage. Le style de celui qui interroge est déterminant, puisque c’est de son ouverture que va dépendre la possibilité donnée au patient de dire ce qu’il y a. Lacan le soulignait : l’entretien avec le patient ne peut trouver quelque chose qu’à la faveur « d’une soumission entière, même si elle est avertie, aux positions proprement subjectives du malade ». Ces positions subjectives sont manquées si on les réduit à l’étiquetage nosographique.Ainsi pratiquée, la présentation de malade engage au même degré les deux acteurs de son dispositif, même s’ils parlent à des places différentes. Ce que dit le patient et ce que dit celui qui interroge relève d’un seul et même plan : celui d’une chaîne langagière littérale où va pouvoir se donner à lire, à déchiffrer, ce qui fait la difficulté singulière d’un sujet.Lacan a renouvelé la pratique de la présentation de malade, car il cherchait d’abord cette singularité. Ainsi, les présentations de Lacan puis de ses élèves ont formé plusieurs générations de praticiens - psychanalystes, psychiatres, psychologues - à une pratique du déchiffrage et de la lecture du cas.Il vaut la peine de reprendre aujourd’hui les enjeux de la présentation de malade, comme les styles différents révélés par sa pratique.