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La ségrégation dans le travail se perpétue en dépit d’appels récurrents à une plus grande mixité. Si la ségrégation, mesurée au degré de concentration de groupes sociaux dans des emplois, est bien documentée, notamment pour les femmes ou pour les immigré.es, tout n’a pas été dit sur les processus de « mobilisation différentielle » des groupes minoritaires dans le travail ni sur la pluralité des processus ségrégatifs qui en résultent. La ségrégation dans le travail est saisie ici à partir des processus de transformation des organisations du travail et de la production (externalisation, sous-traitance) et des changements techniques. Ce numéro de la Nouvelle Revue du Travail propose de revenir en détail sur une catégorisation de ces processus ségrégatifs tout en les reliant aux parcours et aux conditions d’existence des individus.