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La tendresse est omniprésente en creux, implicite dans bien des concepts psychanalytiques qui seraient inopérants hors de sa présence : mère suffisamment bonne, holding, handling (D.W. Winnicott), la capacité de rêverie de la mère (W. Bion), l'accordage (D. Stern), le contact (J. Schotte), le rythme (G. Haag) et nombre d'autres, sans que la tendresse soit explicitement clairement énoncée. La tendresse est souvent considérée comme un « excès de douceur » ou trop « dans la proximité » parmi d’autres prétextes, pour être mentionnée explicitement. Et pourtant. La tendresse cadre, n'évacue ni ambivalence ni haine dans le contretransfert mais en permet l’élaboration, la transformation. La tendresse peut aussi être pensée comme vecteur de transformation de la détresse, sa force permet le jeu psychique, son action anti incestuelle agit contre l'emprise. La clinique du psychotraumatisme impose la prise en compte de la tendresse, comme sa puissance de transformations et de symbolisation, de la survie vers le rêve.