Prix public : 25,00 €
Un ensemble de poèmes qui tente une exploration de l’instant. De ses failles. De ses socles. De ce qu’on croit faille. Ou socle. De la perception, ou de la sensation, ou de la compréhension du temps. De ce qui, parfois, nous éloigne de l’un ou l’autre de ces degrés. Des lieux au monde où ce que l’on tient pour le temps sous différentes formes se fait manifestation physique, sensible, palpable et immédiate. A moins que ce ne soit une disparition, une errance, un non-lieu de l’être qui nous deviennent accessibles. Ou les deux à la fois. Une durée dans son effacement. Dans cet espace entre soi et ce qu’on perçoit où les mots, le signe, s’inventent. C’est cette exploration que se proposent les textes réunis dans « délai ». Ils sont accompagnés pour ce livre de dix des œuvres graphiques réalisées pour l’intégralité de cet ensemble de textes : les encres de Christiane Guillaume rencontrent sur la page les poèmes manuscrits de Philippe Macaigne. Ou vice-versa. Partitions à quatre mains où l’encre de Chine et les mots, perçus à égalité comme signe et comme sens, sont joints chaque fois en un objet unique, ni commentaire de l’un ni illustration de l’autre, mais œuvre elle-même faite de deux langages, en créant un troisième reposant sur leurs échanges, leur apparition simultanée sur la page, leur coexistence, leur éloignement. Osant le trouble, ou l’évidence, d’une expérience du temps dans des strates différentes et conjointes de la perception.