Prix public : 32,00 €
En 1989, François Delalande présentait pour la première fois, après dix ans d’élaboration, la notion de « conduites d’écoute » servant à distinguer différentes manières d’écouter une même œuvre. La méthodologie employée limitait les conclusions qui pouvaient en être tirées, mais la perspective proposée ouvrait un nouveau champ de recherches, dans lequel différentes conduites d’écoute pouvaient servir de base à différentes manières, parfois exclusives ou contradictoires, d’analyser une même œuvre et de l’appréhender. Les expériences préliminaires de Delalande autour d’un extrait de Pierre Henry sont encore aujourd’hui l’une des rares occurrences de recherche sur l’écoute des musiques acousmatiques faisant appel à des auditeurs réels. Avec la reproduction et l’extension des résultats de Delalande, en parallèle de l’intérêt grandissant pour l’écoute au sein de la communauté musicologique ces vingt dernières années, il semblait nécessaire de faire le point sur l’état des recherches concernant les conduites d’écoute afin d’en évaluer la validité opérationnelle et de proposer un cadre théorique solide pour leur étude, leur description et leur prise en compte dans un cadre pédagogique et analytique.