EAN13
9782752104816
Éditeur
Delatour
Date de publication
1 avril 2024
Collection
ORGAN PRESTIGE
Nombre de pages
236
Dimensions
26 x 18 x 1,6 cm
Poids
600 g
Langue
fre

Rayonnement De L’Orgue Orléanais Du 17e Au 20e Siècle

François-Henri Houbart

Delatour

Prix public : 59,00 €

L’ouvrage de François-Henri HOUBART, « Rayonnement de l’Orgue orléanais », retrace la vie et l’œuvre de quelques noms de l’Orgue depuis le XVIIe siècle liés à Orléans et à sa région, et dont certains sont connus dans le monde entier. Ainsi, alors qu’un Pierre Bridard travailla aux orgues des cathédrales de Bourges et de Nantes - hélas disparu lors d’un incendie criminel en juillet 2020 -, Pierre Delorme, moine augustin, organiste et facteur, quitta sa ville d’Orléans vers 1700, où ses père et grand-père furent bateliers, pour s’installer dans l’est de la France et côtoyer le grand organier Andreas Silbermann (le petit frère de ce dernier, Johann Gottfried, excellent facteur lui aussi, était proche de Johann Sebastian Bach). Du Frère Delorme, demeure le magnifique buffet d’orgue de Sarre-Union en Alsace sous lequel il a été enterré. À Jean Baptiste Isnard, installé rue d’Illiers à Orléans où il mourut en 1800, on doit le somptueux orgue de Pithiviers internationalement connu pour sa beauté visuelle et musicale qui le font jouer et enregistrer par des organistes venus de tous les continents. Bien qu’habitant à moins de trente lieues de Paris, malgré sa réputation justifiée, Isnard n’exerça jamais dans la capitale où la situation était bloquée par l’excellent François Henri Clicquot, facteur d’orgues du Roi, qui « régnait » sur la quasi-totalité des instruments. D’une famille de célèbres organiers, Adrien Lépine, facteur d’orgues du Roi, beau-frère de Clicquot, érigea, sur les conseils de Dom Bedos de Celles, l’orgue de Montargis, ville où, veuf, il se remaria et vécut dans le dernier quart du XVIIIe siècle ; on peut toujours admirer la boiserie de son orgue à l’église Sainte-Madeleine. François Roberday, organiste et compositeur du XVIIe siècle dont les douze magnifiques « Fugues et Caprices » sont joués et enregistrés par les plus grands maîtres, était issu d’une famille orléanaise ; son père, né à Orléans, fut orfèvre du Roi et facteur d’orgues amateur (on lui devait, en partie, l’orgue du Couvent de l’Oratoire où se trouve actuellement le Palais de Justice situé rue de la Bretonnerie), et son grand-père, Gervais, y était marchand de vin. Un oncle de François, Claude, entra comme moine bénédictin à l’abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire. Une place est aussi réservée à Noël Grantin, organier bourguignon, qui installa deux instruments en l’abbatiale de Saint-Benoît-sur-Loire au milieu du XVIIème siècle. Tous ces noms réputés de l’Orgue font honneur à Orléans et à l’Orléanais ; ils ont contribué à la richesse artistique d’une région, attestant du fait, bien que proche de Paris, qu’on pouvait s’émanciper de la capitale en œuvrant parfaitement pour le meilleur. À travers les siècles, artistes et artisans, souvent itinérants, ont toujours prouvé que tout n’était pas centralisé à Paris, que la province était un formidable terreau et un extraordinaire moyen d’échanges, de recherche, d’ouverture et de rayonnement. Par sa situation géographique, grâce également - et beaucoup - à la Loire et à son trafic fluvial, Orléans, important port, et l’Orléanais, véritable grand carrefour nord-sud/est-ouest surent profiter de bénéfiques influences. Cette localisation permit d’irradier, comme ce fut le cas d’un Bridard ou d’un Isnard, par exemple, qui arriva du midi de la France où il avait profité des précieuses leçons de son célèbre oncle, le Frère Jean Esprit, auteur du remarquable orgue de la basilique de Saint-Maximin en Provence.
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