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Paris, au milieu du XVIIe siècle, serait-il devenu, comme Rome à l'orée du Seicento, une nouvelle capitale du paysage? Une capitale cosmopolite, d'une vitalité encore sous-estimée, riche d'un brassage inédit de traditions venues des Flandres, des Pays-Bas et d'Italie, où s'est joué un nouveau chapitre de l'histoire de l'art du paysage. La représentation de la nature, protéiforme, est à l'origine d'une profusion d'inventions, peintes, dessinées et gravées; elle investit les arts décoratifs et envahit les décors des hôtels particuliers parisiens les plus prestigieux. ses acteurs sont multiples, figures tutélaires ou spécialistes aujourd'hui méconnus, tels Poussin ou Lorrain, La Hyre ou Mauperché, Champaigne ou Fouquières, Swanevelt ou Grimaldi, Morin ou Bellin. C'est un paysage polyphonique qui voit alors le jour, d'un charme indéfinissable, servi par une science renouvelée de la perspective, où s'entremêlent évocation de la campagne d'Île-de-France et topos du « lieu de plaisir », portrait simple et vrai de la nature et stylisation idéale, conventions rhétoriques et méditations philosophiques ou spirituelles, afin de chanter, sur plusieurs modes, le « beau langage de la nature ». Mémoire tout à la fois d'une exposition et d'un colloque international, cet ouvrage nous donne les clés qui permettent de comprendre la relève de l'art du paysage à l'œuvre dans la capitale française au temps de Mazarin.