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Parce qu'il se trouvait au sommet de la hiérarchie d'une société, précocement entrée dans un processus de démocratisation et convertie aux idéaux républicains, le grand monde parisien, fine fleur de l'aristocratie française, eut à subir une mise en cause anticipée de ses positions. Pourtant, à la fin du 19è siècle, il conserve l'essentiel de ses pouvoirs et incarne toujours un idéal social et culturel prégnant. La Grande Guerre, rupture convenue dans l'histoire des élites anciennes, période butoir marquant « la fin d'un monde » et l'avènement d'un nouvel ordre social, ne semble pas même avoir atteint la vitalité du groupe autrement que dans sa chair. Les années 1920 poursuivent l'euphorie collective de la Belle Epoque, que le premier conflit mondial n'avait fait qu'interrompre. Il faut attendre la fin des années 1930 pour voir le monde dépassé sur les plans politique et idéologique, affaibli sur le plan économique et terni aux yeux des Français, par l'ascension d'élites nouvelles, bourgeoises et républicaines. Ainsi, le lent déclin des élites anciennes, annoncé et largement fantasmé depuis la Révolution française, s'esquisse-t-il lentement dans l'entre-deux-guerres et n'aboutit-il, en fait, qu'après 1945.