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Collectionner, étudier, restaurer: trop souvent dissociées dans les travaux consacrés au devenir moderne de l'antique, ces trois pratiques étroitement liées au cours du temps n'ont cessé de s'influencer et de se féconder, dans le cadre de réseaux européens particulièrement actifs autour de l'objet de fascination et de passion qu'a représenté le vase peint – qu'il soit d'origine grecque ou étrusque – durant les XVIIIe et XIXe siècles. L'intérêt porté ces dernières années, un peu partout en Europe, à l'histoire patrimoniale et culturelle du vase antique a été à la source, à l'Institut national d'histoire de l'art (INHA), d'un programme de recherches clôturé par un colloque international les 31 mai et 1er juin 2011. Celui-ci a réuni vingt-cinq participants, spécialistes de la céramologie antique, de l'histoire de l'art moderne, de l'étude scientifique des matériaux du patrimoine ainsi que de l'histoire de la restauration?; leurs approches sont réunies ici. Parmi les thèmes abordés figurent l'étude de personnalités marquantes qui ont animé les réseaux du collectionnisme et de la restauration en Europe, aux XVIIIe et XIXe siècles, les différents contextes de la formation des collections – et notamment de celles formées en Italie et parvenues en Europe centrale et en Russie –, la diversité des approches matérielles et leur rôle dans l'histoire de la « fabrique » moderne des objets. Le volume s'achève sur une discussion interdisciplinaire consacrée au cratère de Lasimos (musée du Louvre), un vase emblématique de la plupart des questions posées par ce nouveau champ de recherches: cette étude de cas illustre tout l'intérêt d'une méthodologie fondée sur une approche globale de l'objet.