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La dépression économique traversée depuis 2008 par l'Espagne a partie liée avec une grave crise immobilière. Or celle-ci s'inscrit dans une histoire plus longue de l'urbanisation dans ce pays. Le présent ouvrage en propose à la fois un panorama et une lecture dynamique. La démocratisation des institutions au tournant des années 1970-1980 s'est accompagnée de l'avènement de nouvelles politiques urbaines, permettant une modernisation accélérée des villes et des mutations en profondeur de la société espagnole. En quelques années, Madrid devenait l'une des plus grandes métropoles européennes, Barcelone une référence de l'urbanisme mondial, tandis que l'on découvrait Bilbao, Valence, Séville et quantité d'autres villes à travers de nouveaux équipements de prestige. Cependant l'urbanisation touristique du littoral, la surchauffe immobilière et, avec elles, la destruction des paysages et des équilibres environnementaux se poursuivaient dans le même temps. Ces évolutions contrastées s'ancrent dans une histoire qui remonte au moins au franquisme, mettant en question la rupture qu'aurait signifiée la Transition démocratique pour les villes. Parmi les spécialistes qui ont contribué à cet ouvrage, certains ont été acteurs de la fin du franquisme et de la refondation d'un urbanisme plus démocratique, décentralisé, puis dérégulé. Au delà d'un propos critique et inquiet sur le cas espagnol, les auteurs alimentent la réflexion sur la durabilité du modèle de la ville européenne.