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Quelles sont les correspondances entre ravissement et syncope, ou encore évanouissement, inspiration, enthousiasme, extase, enchantement, exaltation, fascination, hypnose...?? Quels sont les traits stylistiques, rythmiques, visuels du ravissement poétique, amoureux, philosophique, dramatique...?? Quels sont les enjeux du récit ou de la description de scènes de ravissement?? Que se joue-t-il dans les ravissements ou rapts mythologiques ou mystiques?? Selon quelle dialectique avec le baroque, le moderne, l'immanence, la durée, l'action?? En quoi le texte et l'image (plastique ou spectaculaire) sont-ils transformés par l'irruption du ravissement et l'immersion ou l'élan qu'il provoque ou donne à sentir?? dans le corps, la voix, l'économie psychique?? Quels liens peuvent être tissés, dans les œuvres qui ravissent ou représentent le ravissement, entre douleur et bonheur, dépossession de soi et métamorphose, sublime et anéantissement, ek-stase et chagrin, déplacement et stupéfaction, grâce et torture, transe et neutralité?? Comment l'œuvre d'art et le texte s'y prennent-ils pour représenter / présenter ce qui est là un impossible à dire, à montrer, à partager?? Voilà quelques-unes des questions dont a débattu l'équipe B1 «?Poétiques de la représentation?» du FoReLL (EA3816), dans son séminaire de recherche régulier comme dans le colloque organisé du 13 au 15?octobre 2011, à l'université de Poitiers. Les réflexions présentées ici tentent d'aborder le ravissement sous ses figures les plus diverses?: il s'agit de musique, danse, cinéma, peinture, rhétorique, poésie, écritures de soi..., d'œuvres et d'expériences antiques, médiévales, modernes, contemporaines, dans des champs culturels et linguistiques variés?; et il est question surtout de ce que le ravissement fait à la littérature et aux arts, et aussi à l'artiste et à son lecteur ou spectateur.