Prix public : 20,00 €
Cent ans après les faits, le génocide des Arméniens n'est toujours pas reconnu par la Turquie, héritière de l'Empire ottoman. Devenu au cours du XXe siècle un enjeu politique, le génocide est, dans le cas arménien, non seulement un objet d Histoire mais aussi un objet politisé, ce qui influe sur les formes de ses représentations et les discours historiographiques, et détermine les textes et les discours qu'il a produits. Les contributions de cet ouvrage proposent une approche pluridisciplinaire, analysant à la fois la réception de l'événement en France et les formes de ses représentations dans la littérature et les arts. Si la négation du génocide s'est constituée en politique d'État en Turquie, la société civile progresse vers la reconnaissance, initiant un dialogue des mémoires arménienne et turque. Ces lectures croisées invitent à un parcours heuristique au cours duquel l'événement 1915 est mis en tension dans le temps de l'Histoire collective et individuelle et dans les différents espaces qu'il occupe. Alors que l'Arménie est le pays garant de la transmission, la Turquie continue à en porter les stigmates béants et la diaspora, éclatée de par le monde, explore un deuil infini.