Prix public : 18,00 €
L’étude de la construction de l’identité européenne doit être envisagée sous l’angle de la circulation des savoirs, idées et pratiques produits dans les champs scientifiques, techniques ou culturels et transférés entre espace européen et extra-européen. Cet ouvrage en offre un éclairage au moyen d’études de cas variés, avec une perspective temporelle volontairement longue : les techniques de raffinage du sucre au XVIIe siècle (M. Tanguy), la géométrie et l’astronomie transmis en pays d’Islam aux XVIIIe et XIXe siècles (P. Ageron), les pratiques des sciences expérimentales à la charnière du XIXe siècle (T. Bru), les procédés de synthèse de l’ammoniac le long de la vallée ligérienne dans les années 1950 (P. Martin), ou encore le développement au XXe siècle de champs disciplinaires incarnés institutionnellement (E. losceanu) ou par des pratiques militantes (A. Vrignon). Puisque ces transferts agissent à l’interface de territoires en mutation, les auteurs du présent ouvrage proposent ainsi de redessiner ces frontières et questionnent la verticalité des transferts savants entre territoires récepteur et émetteur. Les six contributeurs insistent sur les processus de recomposition locale des connaissances et de leur redistribution à une échelle qui dépasse celles des territoires où sont produits et reçus les savoirs, mettant à jour le rôle des médiateurs, acteurs décisifs à l’interface entre l’Europe et le reste du monde.