Prix public : 24,00 €
<p>Michel Tournier oppose souvent deux manières d'appréhender le temps à travers les concepts de "primaire" et de "secondaire", empruntés à la caractérologie. Pour l'auteur, les "primaires" n'éprouvent ni regret ni angoisse de l'avenir et vivent au présent. Les "secondaires", au contraire, gardent un pied dans le passé et redoutent l'inconnu. Ces deux modes d'appréhension du temps, affirme Tournier, se retrouvent en littérature et se traduisent par des choix esthétigues.</p><p>C'est à cette vision du temps que s'intéresse la présente étude. Elle montre l'évolution de la perception du temps dans l'oeuvre de Tournier, gui apparaît comme un "secondaire" cherchant à se rapprocher d'un idéal "primaire". Cette évolution s'accompagne notamment de changements génériques : des grands romans mythologiques - Vendredi ou les limbes du Pacifique (1967), Le Roi des Aulnes (1970), Les Météores (1975) - vers des formes plus brèves - contes et nouvelles (Le Coq de bruyère, 1978 ; Le Médianocbe amoureux, 1989), romans (Gaspard, Melcbior et Balthazar, 1980), recueils de textes brefs non-fictionnels (Petites proses, 1986, Célébrations, 1999, Journal extime, 2002).</p><p>Cette étude met en évidence la configuration du temps propre à ces différents genres à travers une double approche chronologique et esthétique qui souligne l'existence de plusieurs périodes dans l'oeuvre de Tournier.</p>