Prix public : 20,00 €
<p>Le rôle et la représentation des barbares figurent parmi les questions historiographiques les plus discutées aujourd'hui. Le terme "barbare", désignant les peuples étrangers au monde civilisé gréco-romain puis, après la christianisation des royaumes du haut Moyen Age, les peuples païens, garde un sens fort péjoratif jusqu'à nos jours. Les légendes des saints, pénétrées d'un christianisme militant, ont largement contribué à la mauvaise réputation des barbares (Huns, Goths, Vandales, Vikings, Hongrois...). Elles ont dramatisé la confrontation entre le saint défenseur de la communauté chrétienne et l'agresseur barbare ou encore le martyre du saint missionnaire, infligé par les païens cruels.</p><p>Les contributions de ce volume explorent la diversité de l'image des barbares dans les Vies des saints qui ont vécu entre le IV<sup>e</sup> et le XI<sup>e</sup> siècle, tels que Séverin de Norique, Nicaise de Reims, Géminien de Modène, Adalbert de Prague, Olaf de Norvège et d'autres. Elles montrent comment l'idéal de sainteté, avec la glorification des victimes des barbares, est tributaire du contexte idéologique et politique de l'époque de la rédaction des récits.</p><p>Au-delà de l'analyse du rapport entre réalité et fiction dans les textes hagiographiques médiévaux, ces études éclairent aussi l'attitude à l'égard de l'Autre, de l'Étranger.</p>