Prix public : 24,00 €
<p>L'épiderme joue un rôle fondamental dans l'économie du désir que le cinéma tisse depuis ses origines autour de son sujet de prédilection : le corps vivant, agissant, éprouvant.</p><p>Surface sensible aux émois intérieurs comme aux épreuves extérieures, surface intime exposée au regard et fantasmatiquement au toucher, surface graphique et picturale aux mille colorations et textures, la peau est le support brûlant de questionnements identitaires et un objet de stigmatisation sociale, de dérangement et de scandale. Elle n'a cessé d'irriguer le cinéma comme enjeu esthétique et scénaristique, comme thème implicite ou déclaré. Elle mobilise des trésors d'attention de la part des cinéastes et de leurs collaborateurs : chefs opérateurs, maquilleurs, costumiers, étalonneurs ou même fabricants de pellicules et de caméras. Elle joue le rôle d'étalon dans la conception technique et esthétique de la photographie du film.</p><p>Comment le cinéma nous rend-il sensible à l'épiderme? Quels sont les enjeux politiques et socioculturels de sa représentation sur grand écran ? Dans quelle mesure la peau a-t-elle joué un rôle dans l'histoire technique et esthétique du cinéma ? Cet ouvrage soulève ces questions au travers de cinématographies variées : cinéma américain, japonais, français ou allemand, des années 1910 à nos jours.</p><p>Des entretiens avec des directeurs de la photographie (Denis Lenoir, François Ede), un chef maquilleur (Dominique Colladant) et un étalonneur (Serge Antony) permettent de mieux apprécier la part technique et méconnue des gestes et outils qui façonnent les textures et la carnation de la peau au cinéma.</p>