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<p>À la fin du XIX<sup>e</sup> siècle, entre l'Europe et les États-Unis, bouillonnait une activité internationale riche. Organisations et congrès internationaux étaient au coeur d'une "première mondialisation", au sein de laquelle l'Internationale et ses militants occupaient une place singulière. En effet, tant par leurs ambitions que par les caractéristiques sociales de leurs participants, les réunions de ce mouvement politique transnational tranchaient, par exemple, avec le feutre et l'élitisme social qui entouraient souvent les rencontres internationales de savants.</p><p>Loin d'être uniquement des points d'échanges ou de "transferts" entre les différentes nuances et courants du socialisme européen et américain, les congrès de l'Internationale furent également des lieux d'affirmation et de luttes pour définir ce qu'était le socialisme dans chacun des pays représentés. Ainsi, les dynamiques de mondialisation et de nationalisation des sociétés n'étaient pas antagonistes, mais au contraire s'articulaient et dessinaient des formes d'inter-nationalisme.</p><p>Ce livre invite à se pencher sur le fonctionnement concret de ces congrès pour y observer les enchevêtrements de différentes formes de l'internationalisme socialiste. Avec les outils de la sociologie et de l'histoire sociale et transnationale, il s'efforce de suivre les préparatifs et les conséquences d'un congrès réputé décisif pour le socialisme et l'anarchisme, mais plus largement de comprendre ce qui se jouait dans ces formes (inter)nationales de sociabilité qu'occasionnèrent les congrès socialistes.</p><p>Préface de Jean-Numa Ducange et Blaise Wilfert-Portal</p>