Prix public : 24,00 €
<p>À l'école primaire, de nombreux contenus sont dits "culturels". Ils relèvent généralement de projets menés en classe ou d'ateliers rattachés aux temps périscolaires. En s'appuyant sur une enquête ethnographique conduite dans sept écoles parisiennes, cet ouvrage pose la question de la façon dont les enfants perçoivent ces contenus et interroge les inégalités d'appropriation qui en découlent.</p><p>Il part du constat que l'école est désormais plurielle. L'analyse de deux situations contrastées permet cependant de montrer qu'il existe un système d'attentes unique que les différents encadrants manifestent selon des modalités différentes. Ainsi, le regard des enfants est orienté par une culture de l'école dont on retrouve les manifestations dans les différentes situations qu'ils fréquentent. Cet ensemble d'attentes est désigné par le terme "curriculum invisible" qui vise à en souligner le caractère à la fois systématique, omniprésent et très largement implicite.</p><p>Le curriculum invisible fournit un précieux instrument pour étudier l'inégalité des enfants face à l'articulation des logiques thématiques qui prévalent avec les activités culturelles et des logiques disciplinaires décisives en classe. L'ouvrage dresse alors le portrait d'une école mosaïque où certains, aidés par leurs capacités de synthèse et de traduction développées dans le cadre familial, parviennent à construire une lecture scolaire du monde et à s'approprier des contenus culturels qui restent largement étrangers à d'autres enfants, en passe de se trouver exclus dès leur plus jeune âge des processus d'intégration sociale.</p>