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<p>En France, de la Belle Epoque aux années 1930, les supporters sont bien moins ordinaires qu'aujourd'hui. On les croise cependant, en nombre grandissant, dans les salles de boxe, les vélodromes, les stades de rugby et, surtout, de football. Ils s'y montrent passionnés, querelleurs, parfois vindicatifs lorsqu'ils pourchassent un adversaire, un arbitre - leur bouc-émissaire préféré... Jusqu'à présent, on ne savait rien d'eux ou presque.</p><p>Contrastant avec la littérature sociologique sur leurs actuels héritiers, leur histoire était une terra incognita sur laquelle les historiens réunis se sont aventurés.</p><p>Entre essai de synthèse sur les supporters à l'échelle nationale - en particulier sur les clubs - et études sur des régions (Nord, Corse), des villes (Paris, Nice, Marseille, Rennes, Toulouse), sur des figures singulières (la supportrice, le supporter de rugby), sur les enjeux littéraires, politiques et européens, enfin sur des temps forts du calendrier comme la Coupe de France, ils mettent à jour la richesse de cette facette de l'histoire sociale et culturelle du sport, éclairant d'un nouveau jour la généalogie des passions sportives contemporaines.</p><p>Dans l'entre-deux-guerres, le supporter est en effet et déjà animé par un puissant esprit festif, auquel son patriotisme ou son régionalisme n'envie rien ; et bien sûr il suscite de vifs débats sur les vices et les vertus de l'idolâtrie sportive. Bref, ce supporterisme à la française avait une histoire. Il fallait commencer à l'écrire. C'est chose faite.</p>