Prix public : 26,00 €
La maîtrise des Eaux et Forêts de Guyenne, bien qu'une des plus vastes du royaume, était demeurée jusqu'à présent peu connue. Cet ouvrage entend montrer son dynamisme, comment elle a imposé l'ordonnance de 1669 sur le fait des Eaux et Forêts, sans toutefois obérer ses échecs. Dans un premier temps, l'auteur s'attache à présenter l'activité du tribunal forestier en analysant les caractéristiques des délits et des différents acteurs afin de mettre en lumière les liens qui unissent l'homme à cette forêt nourricière qui offre les matériaux nécessaires pour la cuisine et le chauffage, pour confectionner les outils, réparer la maison… Dans un second temps, la procédure judiciaire permet de faire une histoire des mentalités et des comportements. Il s'agit ici de mettre au jour les effets de la rumeur et la part de négociation de tous les acteurs (plaignants, accusés, témoins) sur la conduite de l'affaire judiciaire. Enfin, il est possible de dépasser la procédure, d'aller vers les « postures » et les « ressentis » : comment la forêt est-elle nommée, perçue et représentée ? Comment est perçu le temps ? Comment réagit la communauté face aux accusations ? L'ouvrage est une étude de la délinquance forestière au XVIIIe siècle, mais également une étude du rapport de l'Homme à la forêt, de son univers mental, de ses représentations, une tentative de reconstitution de la culture matérielle.