Prix public : 22,00 €
Le présent volume intéresse aux circulations européennes à l'âge des Empires coloniaux au XIXe siècle, au prisme d'une lecture genrée. Les auteures croisent l'étude d'objets de recherche longtemps négligés : le rôle des femmes dans l'histoire coloniale, avec l'histoire des mobilités au sens large. Elles partent du constat que l'histoire des Empires européens s'est d'abord écrite sans tenir compte de l'identité genrée des acteurs et actrices qui les ont construits ou que les mobilités ont longtemps été décrites comme un phénomène éminemment masculin, positionnant les femmes au rang de suiveuses passives. Cet ouvrage s'inscrit dans l'historiographie récente qui cherche à réévaluer la place des femmes et l'impact des assignations de genre sur les déplacements féminins et masculins en situation coloniale. Les auteures se proposent ainsi d'observer et d'analyser les mobilités d'Européennes dans les espaces coloniaux, puisque les Empires constitués par les métropoles européennes sont ici envisagés dans toute leur diversité. Les contributions s'appuient ici sur des études de cas qui portent sur le déplacement de femmes dans le cadre de l'expansion des empires européens au XIXe siècle. Les auteures cherchent à proposer un nouvel éclairage sur la notion de « circulation » dans l'espace colonial, de la métropole vers les périphéries, voire entre les empires. Ces formes de déplacements plus ou moins pérennes vont du simple voyage d'agrément jusqu'au départ définitif pour les colonies, départ forcé ou choisi selon les individus ou les groupes de femmes étudiés.