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<p>Partant d'une discussion du modèle de la "révolution industrieuse" développé par Jan de Vries, cette enquête entend évaluer à partir d'un cas régional l'ampleur de l'évolution des niveaux de consommation au siècle des Lumières. Est privilégiée pour ce faire une approche par les pratiques et les espaces d'activité des marchands-drapiers, des merciers et des épiciers.</p><p>Les détaillants lorrains proposaient une offre de biens étendue et fréquemment renouvelée, largement issue des fabriques des régions voisines. Ils étaient dès le début du XVIIIe siècle nombreux dans les villes et les bourgs, et étaient loin d'être absents des campagnes. Ces marchands formaient un appareil commercial dense, sophistiqué et hiérarchisé - signe de l'existence dans la région d'une demande à la fois forte et diversifiée en produits neufs. Nobles et bourgeois étaient surreprésentés dans les clientèles, mais les travailleurs à la journée, les artisans et les domestiques y étaient sans doute numériquement majoritaires.</p><p>Par des comparaisons interrégionales systématiques, la Lorraine est étudiée ici comme un espace-test permettant de prendre la mesure de l'équipement commercial et de l'extension sociale de la consommation en Europe occidentale à la fin de l'époque moderne.</p>