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La psychose n’est pas une pathologie chronique, déficitaire et handicapante. Aucune étude n’est parvenue à le démontrer, et pourtant ce point de vue est très répandu. En reconnaissant que les symptômes sont déjà une réponse au malaise, la psychanalyse permet aux sujets qu’elle accueille d’infléchir le cours de leur vie. En découle une pratique qui, plutôt que de viser l’éradication d’un trouble, accompagne les sujets dans leurs efforts d’élaboration de ces symptômes en une solution élégante. Moins attachée à la psychose, la clinique psychanalytique s’intéresse aux sujets psychotiques, seuls à même de dire ce qu’ils rencontrent et comment ils s’essaient à le traiter.<br />Cet ouvrage met ainsi à l’honneur les « bricolages » subjectifs, à travers une série d’exemples cliniques, articulés aux élaborations lacaniennes, et mis en perspective avec certaines découvertes de la psychiatrie classique. Les travaux issus du repérage des « psychoses ordinaires » ne promeuvent pas un nouveau type clinique, ils permettent de penser les modalités de rétablissement (suppléances, compensations...) dans leur nature dynamique. Ici, les élaborations d’enfants et d’adolescents sont considérées avec le même sérieux que celles d’adultes pour démontrer que le traitement de la jouissance auquel s’affaire le sujet psychotique n’est pas lié à une « marche naturelle de la maladie », mais à une progression logique vers une solution élégante. L’accent est porté sur la nature inventive du symptôme et une éthique supposant l’accueil du sujet.