Prix public : 25,00 €
<p>Le fascisme a laissé d'importantes traces dans l'Italie républicaine. C'est une évidence pour les bâtiments et les monuments, mais on entraperçoit aussi les vestiges de ce lourd passé à travers la persistance de valeurs et de rhétoriques politiques issues du fascisme. Or elles se sont développées, plus ou moins discrètement, tout au long de la période républicaine, et ce, en dépit de principes antifascistes fortement ancrés dans la société et la culture de ce pays.</p><p>Les arts n'ont cessé de méditer sur ce difficile héritage et sur cette espèce de mémoire suspendue d'un phénomène qui a marqué de manière traumatique l'histoire du XX<sup>e</sup> siècle italien et européen. Pour la première fois, de manière analytique et comparative, ce volume vise à analyser les oeuvres artistiques - des arts plastiques au cinéma, du théâtre et de la performance à la littérature - qui, de l'après-guerre à l'époque actuelle, ont jeté un regard critique sur ce passé embarrassant. L'oeuvre d'art devient ainsi le lieu d'une réflexion inédite sur la mémoire traumatique, la coprésence de temps historiques, la concrétion de certains symboles répétés de manière obsessionnelle, ainsi que le retour incessant de la sphère sémantique et idéologique du fascisme et de son colonialisme impérial comme objet transcendantal plutôt qu'historique. Une trame interdisciplinaire qui, grâce au prisme des arts contemporains, jette un nouvel éclairage sur les rapports entre l'Italie républicaine et son passé fasciste.</p>