Prix public : 25,00 €
<div>Les sciences sociales se sont largement attachées ces dernières années à analyser le silence des « sans-voix ». Or, elles montrent précisément que ces derniers sont bien mal nommés, au sens où leur parole, souvent considérée comme négligeable, voire discréditée, n'en a pas moins d'existence ni de vigueur.</div><div>
</div><div>Paysans, ouvriers, précaires, travailleurs informels, colonisés, exilés, soldats, prostitués, enfants malades, jeunes de quartiers populaires : s'ils occupent des positions dominées dans les rapports sociaux de classe, de genre, de nationalité ou de génération, les groupes invités à s'exprimer dans les dispositifs étudiés au fil des contributions de cet ouvrage sont aussi généralement constitués comme collectifs par ceux-là même qui leur adressent cette offre de prise de parole.</div><div>
</div><div>Ce livre se concentre ainsi sur le travail politique de ces entreprises de réhabilitation symbolique et sur leurs acteurs. Ceux-ci contribuent non seulement à donner un sens à ces dispositifs, mais aussi à provoquer, configurer et encadrer les discours qui y sont tenus : ainsi, militants, artistes et professionnels de la culture, personnels administratifs et politiques, chercheurs, travailleurs et patients du secteur médico-social, journalistes participent-ils à la reconfiguration des règles du jeu politique.</div>