Prix public : 22,00 €
<div>L'influence de la pensée de Claude Lévi-Strauss sur l'oeuvre de Jacques Lacan n'est plus à démontrer. Quelques auteurs se sont déjà penchés sur la question, en mettant en rapport tantôt les sources directes qui ont inspiré Lacan dans sa définition formelle de l'inconscient freudien - qui doit tout à la notion de structure -, tantôt des indices plus hypothétiques, présents de manière éparse dans l'oeuvre du psychanalyste. Il y a ainsi une dette que Lacan reconnaît lui-même à plusieurs reprises, mais il y aurait aussi des références plus cachées à dévoiler. Ainsi, on pourrait supposer un art d'écrire chez le psychanalyste où la dette à l'égard de Lévi-Strauss serait à peine avouée, voire intentionnellement dissimulée.</div><div>
</div><div>Cet ouvrage suit une autre voie qui ne cultive aucune ambiguïté : Lacan a une dette envers Lévi-Strauss et elle passe par un exercice de formalisation très puissant, qui va parfois bien au-delà des attentes (voire des souhaits) du même Lévi-Strauss. Cela produit le paradoxe suivant : à maintes reprises, le psychanalyste expliquerait et appliquerait mieux que l'ethnologue certaines de ses prémisses formelles.</div><div>
</div><div>Ce travail de recherche mené depuis vingt ans est issu de l'examen minutieux des manuscrits du fonds Lévi-Strauss de la Bibliothèque nationale de France et s'appuie sur une correspondance, brève mais précieuse, que l'auteur a entretenue avec l'ethnologue entre 2000 et 2007. Un riche entretien avec Monique Lévi-Strauss à propos de ces deux grands auteurs français du XXe siècle complète l'ensemble.</div>