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A priori les règles du contrat social, reposant sur les lois et la représentation des citoyens dans leur Parlement, ne peuvent concerner que les humains. Pourtant, l’une des fonctions de la loi étant de protéger les biens, les animaux ont attiré l’attention des législateurs. Le plus souvent, ils ont été considérés comme des propriétés qu’il fallait sécuriser. Avec les Révolutions des droits de l’Homme, à la fin du XVIIIe siècle, et la transformation des sensibilités pour « les compagnons de travail » ou « les frères inférieurs », progressivement, un nouveau regard a été porté sur les vivants, autres qu’humains. La notion de bien-être animal, de devoir de protection, de considération de la vie interne des animaux, ont fait de la loi l’un des éléments essentiels pour la prise de conscience de la souffrance animale et du caractère insupportable des mauvais traitements qui leurs étaient infligés. Du Japon à l’Italie, en passant par la France, pour aboutir à la législation européenne, ce hors-série de Parlement[s] esquisse les rapports que la loi, entre impératif normatif et devoir éthique, construit entre les animaux, dits politiques selon Aristote, et les autres. Nous sommes parvenus à l’âge des droits pour les animaux. À quand des droits aux autres qu’humains ?