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<p>Soigner les pauvres, telle est la vocation de milliers de jeunes femmes qui, tout au long du XIXe siècle, prennent le voile en France et concrétisent ainsi un désir de vie religieuse et de service. Cet engagement ouvre aux femmes des voies pour s’affirmer hors de la famille, dans l’espace public et le monde du travail. Infirmières ou pharmaciennes, responsables de services d’hôpitaux et d’hospices, ou gardes malades à domicile, ce sont les « bonnes » soeurs du XIXe siècle. Figures de la charité, elles sont aussi les chevilles ouvrières du système public de santé dont elles accompagnent la médicalisation. Dans une société confrontée à une nouvelle pauvreté massive et alors que l’Église catholique s’inquiète de la déchristianisation populaire, les soeurs soignantes répondent aux attentes sociales et sanitaires, religieuses et morales de leur temps. La laïcisation républicaine signe-t-elle leur disparition ? Rien n’est moins sûr à en regarder leur présence dans Paris au début du XXe siècle. S’appuyant sur de nombreuses archives des couvents et des institutions hospitalières, cette enquête questionne la vocation des soeurs soignantes dans leur quotidien auprès des pauvres de la capitale. Elle propose une histoire du care qui éclaire les enjeux profanes et spirituels de la relation de soin.</p>Avec le soutien du <span style="font-weight: bolder">Centre de recherche et d’études « Histoire et sociétés » (université d’Artois)</span>.