Prix public : 30,00 €
<p>Les Compagnons — combattants de la Grande Guerre, auteurs d’un manifeste intitulé L’Université nouvelle paru en 1918-1919 — espéraient que l’Union sacrée, acquise dans les tranchées, prolongerait ses effets dans la paix en faveur d’une réforme démocratique de l’école. Cette réforme devait mettre fin à la séparation des scolarités entre deux ordres : l’école primaire gratuite et ses prolongements, pour les enfants du peuple, et l’ordre secondaire payant, autour du lycée, pour les enfants de la bourgeoisie. Ils voulaient fonder l’« école unique » pour tous, jusqu’aux formations supérieures. L’équité sociale servirait ainsi l’efficacité économique en faveur de la patrie à reconstruire. Si leur projet a connu de profondes transformations ultérieures, jusqu’au début des années1930, au profit de la culture scientifique et de l’émancipation des masses, il est resté jusqu’à la fin fidèle à l’horizon tracé en 1918.
L’ouvrage revisite ce mouvement de quatre manières. Premièrement, par la mise à jour des connaissances historiques sur certains points, tels la laïcité ou l’enseignement des sciences ; deuxièmement, par la comparaison internationale avec d’autres systèmes éducatifs de la même époque ; troisièmement, par l’élargissement de l’empan historique du mouvement, mettant au jour ses racines au XIXe siècle et ses avatars ultérieurs ; quatrièmement, par une approche biographique mettant l’accent sur quelques figures attachées à la cause des femmes, à celle de la méritocratie, à celle de la fraternité.
Il s’agit ici d’inviter le lecteur à s’interroger sur les critères par lesquels on a pu reconnaître ce qu’était une école démocratique, depuis 1918 jusqu’à nos jours.</p>Avec le soutien du <span style="font-weight: bolder">CUIP</span>