Prix public : 20,00 €
<p>Que reste-t-il du groupe ouvrier dans les grandes industries françaises qui ont façonné l’image de la « classe ouvrière » ? Ce livre propose d’opérer un retour sur les fractions ouvrières stables et qualifiées qui se maintiennent malgré les mutations industrielles contemporaines et le vaste mouvement de désindustrialisation que connaît la société française. À partir d’une enquête de terrain dans un bastion industriel, les chantiers navals de Saint-Nazaire, il documente les expériences au travail de ces segments ouvriers dans un contexte de transformations du travail et de l’emploi souvent saisies par les franges les plus précaires du groupe ouvrier. Or les ouvrières et ouvriers qualifiés de forteresses industrielles encore établies font face aux processus de segmentations de la main-d’oeuvre, à l’évolution des méthodes de travail et aux reconfigurations des collectifs ouvriers. Par une analyse des effets multiples des transformations de l’industrie sur le rapport au travail et à l’emploi de ces ouvriers et ouvrières, l’ouvrage éclaire les processus de recomposition et de déstabilisation du groupe ouvrier aujourd’hui. Comment ces fractions ouvrières, qui ont longtemps incarné l’identité sociale et symbolique du monde ouvrier, sont-elles affectés par les menaces qui pèsent sur l’industrie et les segmentations du marché du travail ?</p><em>Avec le soutien <span style="font-weight: bolder">des laboratoires CERREV et ESO de l’université de Caen-Normandie.</span></em>