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<span><p>Comment expliquer que des problèmes d’éducation soient régulièrement débattus et d’autres non, même quand ils sont majeurs ? Comment expliquer la prégnance de discours stéréotypés ou outranciers sur des sujets aussi sérieux ? Faut-il forcément interpréter ces situations en termes de mensonge, d’imposture, de manipulation, ou encore d’aliénation ? Ou est-ce la logique de structuration d’ensemble de ce débat sur les politiques d’éducation qui nous échappe ?</p><p>C’est cette logique que cet ouvrage entend étudier. Il en propose une explication sociologique à partir d’une enquête de plusieurs années qui croise près d’une centaine d’entretiens avec des milliers de documents (comptes-rendus parlementaires, articles de presse, publications scientifiques...).</p><p>Cette enquête a porté sur trois sujets d’éducation volontairement contrastés : l’enquête Pisa, l’absentéisme des élèves, la loi organique relative aux lois de finances. La conclusion en est simple : les acteurs du débat public sont tous interdépendants et ces interdépendances les contraignent tout en orientant les discours qu’ils peuvent raisonnablement tenir en public.</p><p>Ces systèmes d’interdépendances ou « configurations de dicibilité » prennent des formes variées et surtout, ils ont des effets majeurs sur la fabrique des politiques d’éducation, au premier rang desquels la production d’une ignorance collective sur les questions d’éducation.</p></span>