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Qui aurait pu prédire que George Orwell ferait à nouveau l’actualité au XXIe siècle? Les avancées technologiques du numérique ont en effet rendu plus concrètes de nombreuses menaces qu’il pressentait dans sa fiction 1984, et la notion de dystopie semble de plus en plus adaptée à l’évolution historique et technologique que nous connaissons. C’est le cas notamment pour tout ce qui concerne les techniques de surveillance de la population. Cet ouvrage se propose de revenir sur l’histoire et le développement de la dystopie considérée comme un genre à part entière, en faisant dialoguer oeuvres littéraires, filmiques et sérielles, depuis le premier tiers du XXe siècle jusqu’à nos jours. Il s’agit de définir ce qui fait précisément de la dystopie un genre, en termes de thématique et de structure narrative.
Peut-on reconnaître — dans le domaine littéraire comme dans le domaine filmique — une matrice commune à ces oeuvres? L’ouvrage tente de répondre à cette question en examinant les conditions d’apparition et d’enracinement du récit dystopique littéraire d’après-guerre, avec ses caractéristiques propres (lien avec la science-fiction, rapport au contexte politico-social, représentations du progrès technologique), et la manière dont le contexte d’émergence du genre a déterminé les choix
d’adaptation des oeuvres filmiques. L’originalité de l’approche réside ici dans le choix de considérer le corpus littéraire et le corpus filmique à parts égales comme fondement du genre. Mais plus largement, on constatera qu’un discours réflexif sur la place des images et sur la manipulation par l’image à l’ère postmoderne anime le modèle dystopique et en explique la pertinence actuelle.