Prix public : 24,00 €
<p>L’ekphrasis est traditionnellement défi nie comme la description verbale d’un objet artistique réel ou fictif. Elle est ainsi représentative d’un phénomène d’interférence entre le factuel et le fictionnel, mais également entre le verbal et le visuel. C’est notamment avec le développement de démarches artistiques qui émergent dans les années 1960 que va s’opérer un véritable tournant linguistique et narratif de l’art où l’oeuvre, sa documentation, son commentaire ou son récit vont se croiser, se fondre parfois, pour voir émerger des entités hybrides, parfois ambiguës.
Par ailleurs, les stratégies de discours, de commentaire et de récit par les artistes sur leur propre travail participent d’une volonté de réappropriation de l’artiste vis-à-vis du critique d’art. Le discours sur l’art tend ainsi à se confondre avec un discours de l’art, au point d’être parfois intégré à la pratique elle-même. Repenser l’ekphrasis à l’aune de ces notions permet d’étudier des pratiques artistiques qui brouillent volontairement les pistes entre art, paratexte et contexte, générant ainsi des fictions sur l’art et par l’art. Cette question de la fiction artistique est ainsi développée, notamment dans sa capacité à se disséminer dans le réel par le recours à la métalepse, une figure de style qui transgresse la frontière mouvante entre deux mondes: celui où l’on raconte et celui que l’on raconte.
Si l’ekphrasis a principalement été étudiée dans le champ des études littéraires ou celui de l’histoire de l’art, il n’en est pas de même dans le champ des arts visuels et plastiques. Cet ouvrage entend remédier à ce manque en apportant un éclairage inédit sur une notion très souple, dynamique et actuelle, en lien avec l’évolution des pratiques artistiques de ces dernières décennies.</p>Avec le soutien de l’<span style="font-weight: bolder">association Contre-concept</span> et de <span style="font-weight: bolder">Ghislain Mollet-Viéville</span>, agent d’art