Prix public : 29,00 €
Grocko et Clock sont deux vieux clowns quinquagénaires, qui n’ont jamais réellement connu le succès. Depuis des années, ils transportent, de villages en petites cités de banlieue, leur spectacle de rue, gagnant leur vie, vaille que vaille, menant pourtant toujours à bien la minuscule mais valeureuse mission qu’ils se sont fixée : apporter un peu de rire et d’émotion là où ils passent. Leur tournée les a menés jusqu’à la cité des Hauts-Vents, un labyrinthe de tours HLM, en marge d’une petite ville industrielle, où règne tristesse et mélancolie. C’est là que se termine le voyage des deux complices. Grocko est assassiné d’une balle dans la tête, tirée par une mère de famille sans histoire, dans un accès de folie, sous les yeux de son fils Djin, âgé de huit ans, qui suivait depuis peu le clown comme son ombre. Un an plus tard, Djin, sans père et privé de mère, revient à la cité des Hauts-Vents avec son oncle et sa tante. Profondément traumatisé par le crime de sa mère, il ne parle plus, son visage s’est figé. Il est totalement inexpressif, il semble ne plus rien ressentir, il est sans vie. Le sourire du clown est un polar haletant sur fond de chronique sociale. Servi par le graphisme élégant et impeccable de Laurent Hirn, Le sourire du clown, évitant maniérisme et démagogie, démontre que des auteurs peuvent mener leurs réflexions en restant accessibles. Une oeuvre de maturité DES deux créateurs à découvrir in extenso. Il fallait le culot des auteurs du Pouvoir des innocents pour s’attaquer à la vie dans une cité de banlieue sans pour autant faire une oeuvre racoleuse ou superficielle. En trois volumes denses, Luc Brunschwig et Laurent Hirn évitent les clichés inhérents à ce type de récit pour nous livrer une histoire forte, palpitante mais surtout touchante, un récit de vie tout simplement.