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L'Occident est malade, " il semble se haïr lui-même... De sa propre histoire, il ne retient désormais que ce qui est déplorable et causa des ruines, n'étant plus en mesure de percevoir ce qui est grand et beau. Si elle veut survivre, l'Europe a besoin de s'accepter à nouveau elle-même, non sans humilité ni critique ", dit Benoît XVI. Le mal n'est pas étranger à l'inquiétude du philosophe agnostique Finkielkraut qui, au nom de la liberté et de la dignité de l'homme, refuse de voir " rationaliser le monde jusqu'à la mort de la mort ", garde le goût du mystère et cite Péguy ; à la colère revêtue de gouaille de Muray le catholique qui dénonçait, entre les mille et un ridicules souvent odieux de nos temps " festifs ", " le lamentable jeu de construction de l'Europe que l'on prétend bâtir sur l'anéantissement impossible de l'Eglise catholique, apostolique et romaine ". A l'un et à l'autre, à tous ceux que le doute taraude, le Pape rappelle l'Ancien Testament, l'Incarnation, la charité ; se réfère à Platon, au Décalogue, aux Actes des Apôtres et montre que le christianisme qui " est la synthèse oeuvrée en Jésus-Christ entre la foi d'Israël et l'esprit grec ", a façonné l'Europe et peut seul rendre à nos contemporains la paix, avec leur identité. Le Saint Père nous invite tous, chrétiens ou non, à l'humilité qui " accepte le mystère de Dieu ", à la vertu de patience en quoi " l'Espérance s'enracine " - à la lutte contre le Tentateur qui nous impose de nous comporter en " témoins constants et authentiques de ces vérités fondamentales ".