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Pour le pape François « Vivre la charité, c'est porter les fardeaux des plus faibles et des plus pauvres. » Son insistance à évoquer ce thème nous invite nous-mêmes à renouveler notre regard sur les pauvres. Il nous faut faire l'effort de ne pas nous enfermer dans un discours théorique sur la pauvreté, mais bien envisager de regarder les pauvres, de les écouter, de les comprendre, de les aider ou de les secourir. Mais il faut d'abord se demander qui sont les plus faibles et les plus pauvres et quels sont leurs fardeaux. Il faut distinguer entre la pauvreté et la misère : la misère ou la grande pauvreté qui sont à éradiquer de notre monde parce qu'elles tendent à ôter à ceux qui en sont victimes même leur dignité. À l'inverse, il faut savoir prendre en compte les pauvres, tous les pauvres, les victimes de toutes les pauvretés, économiques, sociales, culturelles, affectives ou spirituelles. Pour cela il faut tout d'abord chercher à reconnaître le visage des pauvres dans le monde, en ayant à l'esprit d'une part le regard de Dieu lui-même sur les pauvres dans la Bible, en n'oubliant pas non plus la grande distinction entre les pauvretés subies et la pauvreté choisie, la pauvreté religieuse ou évangélique.