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<p align='justify'>Antonio Negri, Art et multitude Traduit de l’italien par Judith Revel, Nicolas Guilhot, Xavier Leconte et Nicole Sels. Où donc situer le beau dans le passage du moderne au postmoderne ? La question ne s’arrête pas à l’abstraction. Une mutation s’est opérée. Selon Antonio Negri, créer n’a plus aucun lien avec quelque Nature que ce soit, ce n’est pas non plus une sublimation, mais une démesure (« excédence ») qui découvre des formes instituées comme surplus de la production. Dans un monde global à tendance impériale, créer et générer deviennent des gestes de résistance, réinventant constamment des singularités (objets, signes) prises dans le commun : c’est la multitude.</p><p align='justify'>Antonio Negri, philosophe, essayiste et dramaturge, a participé aux luttes politiques et sociales des années 1960-70 en Europe. Longtemps professeur de sciences politiques à Paris, il est l’auteur de nombreux ouvrages de philosophie parmi lesquels Marx au-delà de Marx (Bourgois, 1979), L’Anomalie sauvage, Puissance et pouvoir chez Spinoza (PUF, 1982) et, en collaboration avec Michael Hardt, Empire (Exils, 2000). Trilogie de la différence (Stock, 2009) rassemble ses pièces Essaim (2004), L’Homme plié (2006) et Cithéron (2007).</p>