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Alors que la croissance matérielle exponentielle se heurte aujourd’hui aux limites de la planète, des regards inquiets, voire accusateurs, se portent sur la technoscience et le capitalisme. C’est oublier que la science, la technique et l’économie ont fait alliance dans le cadre d’une conception prométhéenne du progrès. Le dynamisme de cet idéal d’émancipation par la connaissance et la domination a fait la modernité. Il faut donc interroger ce cadre. Si la prise en compte des contraintes écologiques passe par des mesures concrètes, elle exige aussi un renouvellement philosophique : l’élaboration d’une pensée post-prométhéenne. Pour contribuer à celle-ci, François Flahault propose une archéologie de l’idéal prométhéen ; il montre comment, sous couvert de rationalisme, celui-ci est travaillé par la démesure. La vision prométhéenne de l’homme et de la société répond au désir d’exister ; elle a servi aussi bien l’imaginaire romantique, le positivisme, le communisme que l’idéologie ultralibérale de la droite américaine. En analysant les erreurs fondamentales du prométhéisme, François Flahault ouvre des pistes qui permettront de penser autrement : ce que nous sommes et nos relations avec l’environnement naturel et social. Philosophe, directeur de recherches au CNRS, François Flahault anime un séminaire d’anthropologie générale à l’École des hautes études en sciences sociales. Il a récemment publié Le Sentiment d’exister (Descartes & Cie, 2002) ou encore La Pensée des contes (Anthropos, 2001). Il est notamment l’auteur de Le Paradoxe de Robinson. Capitalisme et société (Mille et une nuits, 2005) et « Be yourself ! ». Au-delà de la conception occidentale de l’individu (Mille et une nuits, 2006).