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« Memento mori », murmurait-on aux généraux romains pendant leur triomphe. « Rappelle-toi que tu peux mourir », voudrait-on chuchoter à l'oreille du capitalisme, à la fois triomphant et menacé, du début du XXIe siècle. La crise de 2008 est le symptôme d'une mutation maléfique du capitalisme depuis la chute du communisme, qui entraîne irrésistiblement vers le gouffre de l'inégalité, de la stagnation et du chômage l'ensemble des sociétés occidentales. La cupidité est devenue la valeur suprême, empoisonnant l'organisme social et déclenchant une série de maladies adventices : l'infection du lobbyisme, le virus de la rente, la septicémie de la finance, l'anémie de la mondialisation, le cancer des externalités... Ces plaies ouvertes au flanc du capitalisme se combinent en une gangrène infernale qui tue le progrès et l'espoir, instaure le règne de la peur et menace la substance même de nos sociétés. Muter de cet hyper-capitalisme cupide et mortifère à un néo-capitalisme juste et intelligent exige des dirigeants occidentaux une dose massive de lucidité dans le diagnostic, de volonté dans le changement et de courage dans l'exécution. Une réforme ? Non, une véritable révolution pour sauver le capitalisme de lui-même et restaurer solidarité, équité et efficacité dans nos sociétés malades. Henri de Bodinat, HEC, docteur en Business Administration de l'Université d'Harvard, est un entrepreneur (il a co-fondé Actuel et Radio Nova), un manager (il a dirigé Sony Music et le Club Med) et un investisseur dans le numérique. Il a vécu de l'intérieur la mutation du système capitaliste occidental.