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La paix de Westphalie appartient indéniablement aux lieux de mémoire allemands, et à double titre: en tant que traité de paix européen et en tant que constitution de l'Empire qui consacre son fédéralisme sur le plan politique et y établit un ordre pluriconfessionnel unique en Europe. Les traités de 1648 marquent également l'essor de la France qui, sous Louis XIV, devient la première puissance politique et culturelle de l'Europe et, en particulier, un modèle culturel pour l'Allemagne. Le Versailles de Louis XIV, souverain qui disputait le rang de « Monarque-Soleil » à son homologue impérial Léopold Ier, et la transposition des us et coutumes de la cour française dans les cours princières allemandes s'imposent d'office pour évoquer le baroque. Voltaire dînant avec Frédéric II à Sans-Souci: voilà peut-être l'une des « images » les plus célèbres que l'on associe, de part et d'autre du Rhin, à l'histoire franco-allemande du siècle des Lumières. Aucune synthèse de l'ensemble de la période – si féconde en contacts franco-allemands, tant dans les sciences que dans la politique, l'économie et la culture – n'a vu le jour depuis 1912. Le présent ouvrage relève ce défi et associe une histoire politique à une nouvelle histoire culturelle, au sens large du terme. Il s'interroge sur les échanges commerciaux et technologiques, sur la place des arts français (architecture, littérature, musique, langue) outre-Rhin et vice versa, évoquant les processus réciproques de transfert et d'adaptation.