Prix public : 20,00 €
Pourquoi les relations franco-allemandes ont pris une tournure fondamentalement différente après 1945, comparé à l'époque d'avant? Alors que nombre de problèmes (la question des frontières, le besoin de sécurité, la Sarre, la Ruhr, les réparations...) réapparaissent après la guerre, il devient possible de surmonter ces obstacles à l'entente franco-allemande. Est-ce que les expériences communes qui ont permis cette entente peuvent fournir les clés pour généraliser la transformation de relations conflictuelles entre voisins? Et en quoi consistent ces « expériences » franco-allemandes, quels sont alors les éléments structurants qui permettent de les généraliser? A travers des chapitres analytiques, des études de cas et des tentatives de transposition, il parait que si la volonté politique et les structures géopolitiques sont des facteurs décisifs pour expliquer la situation particulière de l'après-guerre en Europe, deux autres éléments sont plus facilement transposables: la coopération structurée dans le cadre d'un ordre institutionnel permet (et oblige) à trouver des compromis politiques en permanence. Associer la société civile à ce cadre institutionnel, de manière à élargir les rencontres, les intérêts communs et les dépendances mutuelles, permet de fonder la réalité de ces relations dans la société. Ainsi se dessinent les bases de ce qui pourrait bien constituer le début d'une forme de « paix perpétuelle ».