Prix public : 9,00 €
L'abbaye est l'un des joyaux de Soissons et l'une des plus riches de la France médiévale. Cet Itinéraire est le premier guide de l'abbaye. Saint-Jean-des-Vignes, l'une des plus puissantes abbayes de la France médiévale, fut fondée vers 1075 sur une colline située hors du castrum de la ville antique d'Augusta Suessionensis. Au milieu du XIIIe siècle, lorsqu'est lancé le chantier de l'abbatiale gothique, Soissons est en plein essor et son paysage monumental manifeste avec éclat la prégnance de la cathédrale. L'abbaye, qui abrita jusqu'à 150 moines, traversa les siècles jusqu'en 1805 quand Napoléon Ier ordonna d'en utiliser les pierres pour restaurer la cathédrale. Sa façade monumentale, heureusement épargnée, est un élément remarquable du paysage soissonnais et un repère topographique sur la colline Saint-Jean, site privilégié qui continue à accueillir des réalisations architecturales contemporaines novatrices (Henri Gaudin, Jean-Michel Wilmotte). Toujours entourée de son enceinte fortifiée du XIVe siecle, Saint-Jean-des-Vignes garde une partie du mur du bas-côté sud de la nef et le mur du chevet avec ses contreforts qui rendent perceptible les dimensions de l'église, ainsi que son splendide réfectoire, la moitié de son cloître gothique et des vestiges de bâtiments claustraux médiévaux. Depuis 1982, le site fait l'objet de fouilles systématiques sous la direction de Sheila Bonde et Clark Maines. Dans les anciens greniers à farine loge le Centre d'Etude des Peintures Murales Romaines (CEPMR), dans les anciennes infirmeries et logis des hôtes, la base de recherche archéologique de l'Inrap, dans le logis, le Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine, faisant de l'ancienne abbaye un foyer de la recherche scientifique et culturelle. À proximité, le magasin à poudre et l'arsenal sont les témoins de l'occupation militaire de l'abbaye au XIXe siècle.