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« Dole est un exemple peut-être unique d’une ville bâtie de toutes pièces, églises, couvents, hôtels, fortifications, hôpitaux, humbles demeures, dans la période qui s’écoule de la mort de Charles le Téméraire à l’apogée de Louis XIV », écrit l’auteur qui propose ici le deuxième volume d’une série de quatre. Siège d’un archiprêtré au VIIe siècle, Dole devient au XIe siècle capitale du comté de Bourgogne fondé en 986. Le comte Renaud III lui donne un véritable essor dans la première moitié du XIIe siècle. Il entoure la ville d’une solide muraille, y fait construire un pont de pierre, instaure une foire, encourage le commerce et l’artisanat. Il fonde également un monastère cistercien, un prieuré de bernardines, une commanderie, un hospice. Alix de Méranie, dernière descendante de l’empereur Frédéric Barberousse, affranchit la ville en 1274 et y fait édifier la chapelle Notre-Dame, siège d’une nouvelle paroisse. Son fils Othon vend le comté au roi de France, Philippe le Bel. Devenue capitale du comté en 1384, Dole revient en 1405 à Jean Sans Peur puis à son fils, Philippe le Bon, qui en hérite en 1419. Ce dernier fixe le parlement et y installe l’université des deux Bourgognes. Dole est alors l’une des villes les plus rayonnantes d’Europe. Charles le Téméraire en hérite en 1467. Louis XI assiège la ville qui est rasée en 1479 par les troupes, après le massacre de la population. Elle se relèvera de ses ruines sous la domination espagnole. Le comté est restitué en 1493 aux Habsbourg qui apportent leur soutien à la reconstruction de la ville dans un style gothique. Lorsque Charles Quint devient comte de Bourgogne en 1541, il modernise et renforce les fortifications. La chambre des comptes y est rétablie et la collégiale est construite. Louis XIV s’empare de la ville en 1668 puis la rend à l’Espagne, pour enfin la reprendre définitivement en 1674. Dole a alors perdu son statut de capitale. Le parlement et l’université sont transférés à Besançon, l’atelier de monnaie est fermé. Les fortifications sont détruites, sous la direction de Vauban. Au XVIIIe, malgré la régression économique, la ville connaît néanmoins un nouvel essor jusqu’à la Révolution où ses privilèges sont abolis. De 1791 à 1795, les établissements religieux, vendus comme biens nationaux, sont démolis ou transformés. En 1793, Dole devient chef-lieu du Jura. Le 21 janvier 1871, les Prussiens entrent dans la ville qu’ils occupent pendant 9 mois. En 1882 et 1883, la halle aux grains et le marché couvert sont construits. De 1904 à 1910, Dole connaîtra d’importants mouvements ouvriers. « Le Vieux Dole, c’est ainsi que je l’aime et à ce point de sa vie que je veux en fixer le portrait. » Le deuxième volume est consacré au quartier des Cordeliers ou d’Arans.