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L'agriculture se réduit-elle à une application, plus ou moins rapide et réussie, des préceptes de la science ? Comment les rapports entre recherche, pratiques agricoles et société se sont-ils transformés depuis un siècle ? Par quelles méthodes l'historien peut-il mettre au jour la pluralité des « modernisations » possibles de l'agriculture à chaque période, là où bien des acteurs avaient endossé un modèle unique de « progrès » ? Cet ouvrage tente de répondre à ces questions en regroupant des spécialistes d'histoire rurale et des spécialistes d'histoire des sciences autour d'une nouvelle histoire des savoirs agronomiques. Analysant les modes de production, de circulation, de standardisation des connaissances scientifiques et des innovations techniques, l'ouvrage nous transporte des crises alimentaires de la fin du XIXe siècle à celles de la fin du XXe siècle, des imaginaires politico-scientifiques « modernisateurs » du Journal d'agriculture pratique sous la Seconde République à celui du productivisme d'après la Seconde Guerre mondiale, de l'Institut des recherches agronomiques de 1921 à l'Inra de 1946, de Pasteur aux OGM.