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Quels sont les facteurs qui expliquent la construction des modèles de gestion métropolitaine et quelle est la contribution des acteurs locaux à ce processus ? À la croisée des études urbaines et de la science politique, ce livre traite de la dimension politique de la métropolisation à partir d'une étude de cas : le modèle de gestion mis en place à Montréal dans le cadre de la réforme Harel (1999-2001). Les moments de changement institutionnel amènent forcément la création de zones d'ambiguïté, où la dynamique des rapports entre les règles institutionnelles (l'organisation de l'État et la culture politique) et les acteurs locaux se remarque de manière exacerbée. Montréal se révèle ainsi un laboratoire unique en raison de la nature polémique de sa réforme métropolitaine. Un nouveau modèle à trois échelles a en effet été mis en place, fondé sur la création de la Communauté métropolitaine de Mont-réal, la fusion de toutes les municipalités sur l'île de Montréal et la création de 27 arrondissements. Ce processus a dévoilé l'existence de représentations divergentes de l'agglomération, rendant impossible l'adoption d'une vision métropolitaine partagée. La réforme postérieure du Parti libéral du Québec, initiée en 2003, a remis sur la sellette la dimension idéologique de la question métropolitaine, ainsi que la capacité de certains groupes de faire valoir leurs idées sur la gestion métropolitaine au détriment d'autres. La construction d'une pensée métropolitaine relève d'un processus permanent de médiation entre les différents intérêts et de recherche du compromis ; c'est ce que montre l'auteure en -analysant les premiers dix ans d'existence de la Communauté métropolitaine de Montréal.