Prix public : 15,00 €
Cet essai propose un accompagnement de la réflexion que Jacques Brault nous a léguée au sujet du poème. La poésie ne s'arrêtait jamais pour lui au genre qui porte ce nom, elle n'était pas une question rhétorique ou seulement esthétique. Ni vers ni prose, elle était partout, passait outre à ces limites, également présente dans la forme pensante de l'essai, empruntant, comme il le dit si bien, des « chemins en tous sens ». Le poème était surtout chez lui indissociable de la vie, saisie dans ce qu'il appelait ses « épiphanies pourvoyeuses de petite éternité », surgissant dans tous ses aspects, les plus humbles, les plus quotidiens, comme les plus mystérieux. Empreint de liberté et d'humour, témoin de l'insolite et de l'imperceptible, le poème prend ici la forme d'une ouverture au monde, toujours observé de très près. Cette attention de tous les instants à l'étonnement est aussi, on l'oublie parfois, un geste philosophique, inséparable chez Jacques Brault de sa pensée du poème. Il nous a livrés dans Chemins perdus, chemins trouvés, dans son magistral essai Dans la nuit du poème et dans son explication ultime avec Mallarmé, Images à Mallarmé, une méditation au long cours, à la fois profonde et intime, unique, sur l'énigme du poème. Sollicitude, solitude, simplicité : ces trois mots, toujours portés par le silence et un sourire subtil, condensent peut-être l'essentiel du poème tel que le vivait Jacques Brault. Ces essais sont une invitation à poursuivre la conversation infinie avec lui.